Je suis la Terre,
là sous vos pas,
là entre les racines,
là dans vos champs.
Je suis la Terre,
dansante et fluide
dans l’incandescence des volcans.
Je suis la Terre,
nichée sous l’eau des Océans.
Je suis la terre,
perchée aux sommets,
sous les neiges étincelantes.
Je suis la Terre,
celle qu’on chante,
celle qu’on danse,
celle qu’on sent…
Je suis la Terre,
La Terre sous le ciel,
la Terre aimée du soleil.
Je suis la Terre,
et vous êtes mes enfants.
Je suis allée m’prom’ner,
mais j’ai pris une ondée.
J’avais pas pris d’parapluie,
alors j’ai pris la pluie…
J’ai pris mes jambes à mon cou
pour trouver un abri,
mais comme il pleuvait beaucoup,
ça n’a pas suffit.
Comme j’étais vraiment trempée,
je m’suis dit :
– « quitte à être mouillée,
autant ôter mes habits »
Je suis plein de cette paix de printemps
qui conjure le noir d’un hiver agonisant.
Je suis plein d’oiseaux et d’ailes,
de chants de tourterelles.
Je suis plein de ce paysage qui m’emmène savoir où,
de ces nuages boufaréous…
Je suis plein de cette nature opulente,
mes éternelles nourritures réminiscentes.
Je suis plein de mes racines,
de mes aïeux dont la voix encore tintine
Je suis plein de ces modestes, humbles orgueilleux, fraternellement jubilatoires,
qui m’ouvrent à tous leurs frères planétaires notoires.
Je suis plein, saoul, saoul, saoul